L’explication scientifique de la colique du nourrisson

Comprendre la colique du nourrisson, scientifiquement !
colique du nourrisson
Comprendre la colique du nourrisson

Il faut comprendre le système digestif comme étant un tuyau fermé, isolé du corps, de la bouche à l’anus. Autour de ce tuyau, nous avons un muscle lisse qui pousse les aliments d’un tuyau à l’autre, étape par étape : le péristaltisme. Il joue un rôle fondamental dans la colique du nourrisson.

Si le muscle lisse se contracte sans que le bol alimentaire ne puisse progresser dans le tube digestif, alors une colique apparaît chez le nourrisson.

Pour pouvoir fonctionner, les viscères sont innervés par différents systèmes :

1- L’innervation du système digestif, une clé pour éviter la colique du nourrisson

A- Le système nerveux entérique

Les parois du tube digestif renferment des réseaux de neurones, les plexus entériques, qui contribuent à la régulation de l’activité digestive. Le système nerveux entérique correspond à un ensemble de neurones situé dans la paroi du tractus gastro-intestinal. Il est parfois nommé le « cerveau de l’intestin » car il comprend autant de neurones intrinsèques que la moelle épinière dans sa totalité.

Les neurones intrinsèques de l’intestin se retrouvent principalement dans deux plexus :

  • Le plexus myentérique (d’Auerbach), entre les couches longitudinales et circulaires du muscle lisse.
  • Le plexus sous-muqueux (de Meissner), qui se situe dans la couche sous-muqueuse.

On trouve au niveau de ces plexus des neurones afférents intrinsèques, des interneurones et des neurones moteurs.

Ce système entérique peut fonctionner indépendamment du système nerveux central et il commande la motilité, les sécrétions exocrines et endocrines ainsi que la microcirculation du tractus gastro-intestinal.

Conséquence d’un système nerveux entérique dysfonctionnel :

Le système nerveux entérique, parfois appelé “deuxième cerveau”, régule les fonctions digestives. Chez les nourrissons, ce système est encore en développement, ce qui peut perturber le fonctionnement intestinal et contribuer à la colique du nourrisson.

Le relâchement du ventre du bébé peut alors contribuer à diminuer la colique du nourrisson.

Des recherches ont également montré que certains oligosaccharides présents dans le lait maternel peuvent moduler la communication entre le microbiote intestinal, l’intestin et le cerveau, atténuant ainsi la douleur viscérale. Ces composés pourraient offrir des pistes pour soulager les coliques en agissant sur le système nerveux entérique.

B- L’influence du système nerveux autonome

Par contre, les systèmes nerveux sympathique et parasympathique sont capables de moduler l’activité du système nerveux entérique. Le rôle principal de cette modulation étant de coordonner les différentes fonctions du système nerveux entérique.

 1- Le contrôle parasympathique :

Il passe par le nerf vague pour la partie haute du tractus digestif et les nerfs sacrés pour le côlon distal et le rectum. D’où l’importance de libérer la mobilité de l’occiput, du temporal et du sacrum. (Exercice n°1).

Voici les principales implications du nerf vague dans la colique du nourrisson :

1.1  Lien entre le nerf vague et la motricité intestinale

Le nerf vague est impliqué dans la régulation de la motilité intestinale via son action parasympathique. Chez le nourrisson, une immaturité du nerf vague peut entraîner :

• Un déséquilibre du péristaltisme (soit un ralentissement, soit une hyperactivité intestinale).

• Une dysmotilité digestive, responsable d’une accumulation de gaz et d’une augmentation de la pression intra-abdominale, provoquant des douleurs et des pleurs.

1.2  Influence du nerf vague sur l’inflammation intestinale

Le nerf vague exerce une action anti-inflammatoire via le réflexe cholinergique anti-inflammatoire. Une stimulation vagale efficace permettrait :

• De limiter l’hyperactivation immunitaire du système digestif du nourrisson.

• De réduire l’inflammation de la muqueuse intestinale, qui pourrait être impliquée dans certaines formes de coliques.

1.3  Lien entre le nerf vague et l’axe intestin-cerveau

Le nerf vague joue un rôle clé dans la communication entre l’intestin et le cerveau. Une perturbation de cette communication pourrait :

Accroître la sensibilité viscérale (perception exacerbée des sensations digestives, rendant le nourrisson plus réactif aux douleurs intestinales).

Influencer le comportement émotionnel (puisque le nerf vague module également l’axe du stress, une immaturité ou une dysfonction vagale pourrait accentuer l’anxiété du nourrisson et la difficulté à se calmer après une crise de coliques).

1.4  Rôle du nerf vague dans la régulation du microbiote intestinal

Le microbiote intestinal du nourrisson est encore en maturation et influence fortement le fonctionnement du nerf vague. Un déséquilibre du microbiote (dysbiose) peut entraîner :

• Une altération du tonus vagal, perturbant encore plus le contrôle des fonctions digestives.

• Une augmentation de la perméabilité intestinale, favorisant l’inflammation et les douleurs abdominales.

1.5  Approche ostéopathique et stimulation vagale

L’ostéopathie peut jouer un rôle dans l’amélioration du tonus vagal en utilisant des techniques visant à :

• Libérer les tensions au niveau du foramen jugulaire (où le nerf vague émerge du crâne).

• Travailler sur les zones d’innervation vagale comme le diaphragme et le thorax pour favoriser une meilleure régulation du système digestif.

• Améliorer la mobilité viscérale, réduisant ainsi les phénomènes de stagnation et de ballonnements.

Conclusion

Le nerf vague, en raison de son rôle central dans la digestion, l’inflammation et la modulation de la douleur, est un acteur clé dans les coliques du nourrisson. Une immaturité ou un dysfonctionnement de ce nerf pourrait expliquer une partie des troubles digestifs et de l’hyperréactivité viscérale du bébé. Stimuler son activité par des techniques ostéopathiques, le contact peau à peau ou encore des massages doux peut aider à atténuer les symptômes de la colique chez le nourrisson.

2 – Le système sympathique du corps humain :

Les fibres sympathiques contrôlant les plexus entériques sont issues des corps cellulaires présents dans les ganglions prévertébraux.

Le système orthosympathique (ou système sympathique) joue un rôle clé dans la régulation du système digestif, notamment en équilibrant son action avec le système parasympathique (dont fait partie le nerf vague). Chez le nourrisson, une hyperactivité du système orthosympathique peut avoir des conséquences sur l’apparition de la colique du nourrisson. Voici ses principales implications :

2.1  Le système orthosympathique et la motilité intestinale

Le système orthosympathique inhibe normalement l’activité intestinale en diminuant le péristaltisme et en augmentant le tonus des sphincters. Une hyperactivation peut entraîner :

• Une ralentissement du transit → favorisant la stase de gaz et un ballonnement abdominal douloureux.

• Une augmentation du tonus sphinctérien → entraînant une difficulté à évacuer les gaz et des contractions intestinales douloureuses.

Dans le cas des coliques du nourrisson, une suractivation du système orthosympathique pourrait donc aggraver la stagnation des gaz et favoriser les douleurs abdominales.

2.2  Lien entre stress, orthosympathique et colique du nourrisson

Le système orthosympathique est activé en réponse au stress. Chez un nourrisson, plusieurs facteurs peuvent provoquer une surdécharge orthosympathique :

• Un accouchement difficile (forceps, ventouse, césarienne…).

• Une séparation précoce avec la mère ou un stress environnemental (changement de routine, tensions familiales).

• Une hypersensibilité du bébé à son environnement (bruit, lumière, interactions excessives…).

Cette activation excessive peut provoquer :

• Une hypertonicité musculaire, y compris au niveau des muscles de la paroi abdominale et intestinale.

• Un excès de noradrénaline, qui inhibe la digestion et aggrave l’inconfort digestif.

• Une difficulté à s’apaiser, rendant les pleurs plus intenses et prolongés.

Il est intéressant de noter que certains bébés souffrant de coliques présentent aussi des signes d’un système orthosympathique trop actif (sursauts fréquents, troubles du sommeil, difficulté à être calmés).

2.3  Rôle de l’orthosympathique dans l’inflammation intestinale

Le système orthosympathique joue un rôle immunitaire en régulant l’inflammation intestinale. Un excès d’activation sympathique peut :

Augmenter la perméabilité intestinale, favorisant une réactivité excessive aux protéines alimentaires (ex. : lait maternel ou lait infantile).

Modifier la flore intestinale (microbiote), rendant l’intestin plus sensible et propice aux fermentations excessives.

Une immaturité du système nerveux autonome, avec une dominance sympathique, pourrait donc aggraver les phénomènes de dysbiose et d’inflammation intestinale, expliquant certaines formes de coliques.

2.4  Approche ostéopathique et régulation de l’orthosympathique

L’ostéopathie peut aider à réduire l’hypertonie du système orthosympathique en travaillant sur :

Les tensions au niveau de la colonne dorsale et lombaire (zone d’origine des nerfs sympathiques du tube digestif).

Le diaphragme, qui joue un rôle clé dans la régulation du système nerveux autonome et dans la motilité intestinale.

Les techniques de relaxation et d’apaisement du nourrisson, visant à diminuer son stress et favoriser un meilleur équilibre entre le système orthosympathique et parasympathique.

Conclusion

Le système orthosympathique, lorsqu’il est trop actif, peut inhiber le bon fonctionnement du système digestif et contribuer aux coliques du nourrisson en ralentissant le transit, en augmentant le stress et en favorisant l’inflammation intestinale. Un déséquilibre du système nerveux autonome, avec une dominance orthosympathique, est donc une hypothèse physiopathologique importante dans la colique du nourrisson.

L’approche ostéopathique, en agissant sur la régulation de ce système, peut jouer un rôle clé dans l’amélioration de la colique du nourrisson.

 

système parasympathique

 Le système sympathique du corps humain

 

Le couplage entre le système nerveux intrinsèque et les fibres lisses est assuré par les cellules de Cajal. Les neurones de plexus libèrent différents neuromédiateurs :

  • Acétylcholine (neurone cholinergique)
  • Sérotonine (neurone sérotoninergique)
  • VIP (vaso-intestinal peptide)

Le principal rôle du système nerveux entérique est d’assurer la coordination des deux couches musculaires dans le sens oral-aboral lors de la contraction intestinale avec le réflexe péristaltique comme exemple.

2- La pression intra-viscérale et le péristaltisme

La pression intra-viscérale (c’est-à-dire la pression exercée à l’intérieur des organes digestifs, en particulier l’intestin et l’estomac) joue un rôle clé dans la colique du nourrisson. Une pression excessive ou mal régulée peut entraîner des douleurs abdominales, des ballonnements et un inconfort important.

Voici les principales implications de cette pression dans la colique du nourrisson :

A. Accumulation de gaz et distension intestinale

L’une des principales causes de l’augmentation de la pression intra-viscérale est l’accumulation de gaz dans le tube digestif. Cela peut être dû à :

• Une immaturité du système digestif, rendant l’évacuation des gaz moins efficace.

• Une fermentation excessive du lait dans l’intestin, notamment en cas de dysbiose intestinale.

• Une aérophagie liée à une succion inefficace (au sein ou au biberon), entraînant une ingestion excessive d’air.

Une augmentation de la pression intra-abdominale entraîne une distension des parois intestinales, ce qui peut activer les récepteurs de la douleur et provoquer des pleurs intenses du bébé.

B. Hypertonie intestinale et spasmes digestifs

Une pression intra-viscérale excessive peut stimuler une réaction en chaîne :

• Une augmentation de la motricité intestinale avec des contractions plus fortes et plus irrégulières.

• Une hypertonie des muscles intestinaux, rendant l’évacuation des gaz plus difficile.

• Un excès de spasmes douloureux, typiques des coliques.

Ces phénomènes sont souvent exacerbés par une immaturité du système nerveux entérique, qui régule normalement la coordination des mouvements digestifs.

C. Pression sur le nerf vague et impact sur la régulation autonome

Une augmentation excessive de la pression intra-viscérale peut également influencer l’activité du nerf vague, qui contrôle en grande partie la digestion et la relaxation du système digestif.

Si la pression sur le nerf vague est trop forte, cela peut provoquer :

• Un déséquilibre du système nerveux autonome, avec une prédominance du système orthosympathique, qui inhibe la digestion.

• Une réduction du tonus vagal, entraînant un ralentissement du péristaltisme et une plus grande difficulté à évacuer les gaz.

Ainsi, la régulation de la pression intra-viscérale est cruciale pour maintenir une digestion efficace et limiter les coliques.

D. Impact sur la respiration et le diaphragme

L’augmentation de la pression intra-viscérale a aussi un effet sur le diaphragme, qui joue un rôle clé dans la respiration et la motilité digestive :

• Un ventre trop gonflé peut limiter la mobilité diaphragmatique et empêcher une respiration abdominale fluide.

• Un diaphragme bloqué ou en tension peut aggraver la compression sur l’estomac et l’intestin, augmentant encore l’inconfort digestif.

• Des tensions diaphragmatiques peuvent aussi affecter le système nerveux autonome, réduisant la capacité du bébé à se détendre et à mieux gérer son stress digestif.

L’ostéopathie, en travaillant sur le diaphragme et la mobilité viscérale, peut aider à libérer ces tensions et améliorer le transit.

diaphragme bébé

E. Approche ostéopathique pour réguler la pression intra-viscérale

L’ostéopathie peut jouer un rôle important dans la gestion de la pression intra-viscérale en utilisant des techniques pour éviter la colique du nourrisson :

Techniques de mobilisation viscérale pour améliorer le drainage et la motilité des intestins.

Travail sur le diaphragme pour améliorer la respiration et diminuer la pression intra-abdominale.

Libération des tensions au niveau lombaire et sacrée, qui influencent la régulation du tube digestif via le système nerveux autonome.

Stimulation douce du transit pour faciliter l’évacuation des gaz et limiter la stagnation.

 

Conclusion

Une augmentation de la pression intra-viscérale chez le nourrisson est un facteur clé dans l’apparition des coliques. Elle peut être due à une accumulation de gaz, une dysbiose intestinale, une hypertonie digestive ou un blocage du diaphragme. Cette pression excessive entraîne une distension douloureuse des intestins, une difficulté à expulser les gaz et un déséquilibre du système nerveux autonome.

L’approche ostéopathique, en travaillant sur la mobilité viscérale et la relaxation du diaphragme, peut aider à réduire cette pression et soulager efficacement la colique du nourrisson.

 

3- Le rôle essentiel de l’appareil digestif

La fonction primordiale de l’appareil digestif est le passage vers le milieu intérieur des nutriments, après transformation, ainsi que de l’eau et des électrolytes apportés par l’alimentation. L’alimentation fournit l’énergie dont nous avons besoin, mais également les matériaux nécessaires au renouvellement et à la croissance des tissus.

Les aliments doivent, au préalable, être digérés avant de pouvoir être utilisés. Normalement, environ 95% des aliments ingérés sont transformés de façon à être utilisables par l’organisme.

L’appareil digestif comprend quatre fonctions primordiales :

  1. La motilité
  2. La sécrétion
  3. La digestion
  4. L’absorption

Le rôle de l’appareil digestif dans les coliques du nourrisson est central, car ces troubles sont directement liés au fonctionnement immature du tube digestif. Plusieurs facteurs digestifs peuvent expliquer l’apparition et l’intensité des coliques, notamment l’immaturité des organes digestifs, la composition du microbiote intestinal, la digestion des nutriments et la motricité intestinale.

A. Immaturité du système digestif et coliques

Chez le nourrisson, l’appareil digestif est encore en développement :

Production enzymatique insuffisante : certaines enzymes digestives (comme la lactase pour digérer le lactose) sont produites en quantités limitées, ce qui peut entraîner des fermentations intestinales et des gaz.

Péristaltisme irrégulier : la motricité intestinale n’est pas encore totalement coordonnée, provoquant des spasmes et des douleurs abdominales.

Immunité digestive immature : la muqueuse intestinale est plus perméable, ce qui peut entraîner une plus grande sensibilité aux protéines alimentaires et favoriser des réactions inflammatoires.

Cette immaturité entraîne une difficulté à digérer correctement les aliments, ce qui peut contribuer aux coliques chez le bébé.

B. Microbiote intestinal et colique du bébé

Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la digestion et l’équilibre du système digestif :

• À la naissance, le microbiote intestinal est en pleine constitution et son équilibre peut varier en fonction de plusieurs facteurs (mode d’accouchement, allaitement ou lait infantile, exposition aux antibiotiques).

• Une dysbiose (déséquilibre du microbiote) peut entraîner une production excessive de gaz et une inflammation intestinale légère, favorisant la colique du nourrisson.

Certaines études montrent que les bébés souffrant de coliques ont souvent une flore intestinale déséquilibrée, avec une prédominance de certaines bactéries productrices de gaz et une moindre présence de lactobacilles bénéfiques.

Un microbiote immature ou déséquilibré peut donc augmenter la sensibilité digestive du nourrisson et provoquer des ballonnements et douleurs.

C. Digestion des nutriments et formation de gaz

L’appareil digestif du nourrisson doit adapter sa digestion aux nutriments ingérés, ce qui peut provoquer des inconforts :

Lactose et coliques : une digestion incomplète du lactose peut entraîner une fermentation intestinale et une production de gaz, ce qui accentue la pression intra-viscérale.

Protéines du lait de vache : certains nourrissons peuvent présenter une sensibilité aux protéines du lait de vache, provoquant une réaction inflammatoire intestinale et des troubles digestifs associés (ballonnements, diarrhée, inconfort digestif).

Vitesse de vidange gastrique : un estomac encore immature peut entraîner un reflux gastro-œsophagien, augmentant l’agitation et les pleurs.

L’adaptation progressive du système digestif à ces nutriments est donc un facteur clé dans la réduction des coliques.

D. Motricité intestinale et hypersensibilité digestive

Le bon fonctionnement de l’appareil digestif repose sur un équilibre entre motricité et sensibilité intestinale :

• Chez certains nourrissons, le tube digestif peut être hypersensible aux variations de pression, entraînant des réactions exagérées aux gaz ou à la distension intestinale.

• Une motricité intestinale irrégulière, avec des contractions excessives ou désorganisées, peut provoquer des spasmes douloureux, typique de la colique chez le nourrisson.

• Un déséquilibre entre le système nerveux entérique et autonome peut accentuer cette dysrégulation de la motricité digestive.

Une motricité intestinale efficace et bien coordonnée est essentielle pour éviter l’accumulation de gaz et de matières digestives.

E. Influence du système nerveux entérique

L’appareil digestif est contrôlé par le système nerveux entérique, qui communique avec le cerveau via le nerf vague :

• Une immaturité du système nerveux entérique peut provoquer des contractions intestinales irrégulières et une hypersensibilité viscérale.

• Un déséquilibre entre le système parasympathique (nerf vague) et orthosympathique peut accentuer l’inflammation intestinale, perturbant encore davantage la digestion.

• L’axe intestin-cerveau joue un rôle majeur : un nourrisson stressé ou angoissé peut réagir par une activation excessive du système nerveux autonome, amplifiant les troubles digestifs.

Le bon développement du système nerveux digestif est donc essentiel pour éviter une hyperréactivité aux sensations digestives et limiter la colique du nourrisson.

F. Approche ostéopathique et régulation du système digestif

L’ostéopathie peut aider à améliorer le fonctionnement de l’appareil digestif en :

Travaillant sur la mobilité des organes digestifs pour améliorer la vidange gastrique et la progression des gaz intestinaux.

Libérant les tensions du diaphragme, qui joue un rôle clé dans la régulation du transit et du tonus abdominal.

Stimulant le nerf vague, ce qui peut favoriser une meilleure digestion et limiter les contractions excessives du tube digestif.

Corrigeant les tensions vertébrales, notamment au niveau des zones de contrôle du système digestif (charnière cervico-thoracique et lombaire).

 

Conclusion

L’immaturité de l’appareil digestif, couplée à un microbiote en formation, une digestion encore inefficace et un système nerveux entérique peu régulé, joue un rôle clé dans la colique du nourrisson. Une hypersensibilité digestive, des troubles du transit et une motricité intestinale désorganisée peuvent accentuer ces troubles.

L’ostéopathie, en agissant sur la mobilité viscérale et la régulation du système nerveux autonome, peut aider à améliorer la digestion et à réduire l’inconfort digestif des nourrissons souffrant de coliques.

 

4- La digestion : transformation des aliments en nutriments absorbables

Les principales catégories d’aliments énergétiques

Les humains consomment trois catégories d’aliments énergétiques :

  • Les glucides
  • Les protéines
  • Les lipides

Le processus de digestion enzymatique

Les grosses molécules ne peuvent pas traverser les membranes cellulaires telles quelles pour être absorbées. La digestion consiste à découper ces grosses molécules en petites molécules de nutriments absorbables. Elle est accomplie par un processus d’hydrolyse enzymatique.

Par addition d’eau au site de liaison, les enzymes digestives causent la rupture des liaisons des molécules des aliments. Elles attaquent de façon spécifique certains types de liaison. En progressant dans le tube digestif, les aliments rencontrent différents types d’enzymes qui permettent leur découpage progressif.

Quand l’estomac a donc fait son travail de découpe, le muscle lisse environnant se contracte et pousse les aliments vers l’étape suivante : le duodénum.

Le passage du bol alimentaire dans nos tuyaux subit donc une transformation progressive, adaptée à chaque segment digestif. (Exercice n°5)

C’est ainsi que les grosses molécules ingérées sont converties par étapes successives en petites molécules absorbables, facilitant ainsi leur assimilation par l’organisme.

Le processus de digestion enzymatique est un facteur clé dans l’apparition de colique du nourrisson, car l’immaturité du système enzymatique peut entraîner des difficultés de digestion, des fermentations intestinales et des douleurs abdominales. Voici comment le rôle des enzymes digestives influence ces coliques.

A. Immaturité enzymatique et digestion incomplète

À la naissance, le système digestif du nourrisson est encore immature et la production de certaines enzymes digestives est incomplète :

Lactase (digestion du lactose) : Cette enzyme, responsable de la dégradation du lactose en glucose et galactose, est parfois insuffisante chez certains nourrissons. Une digestion incomplète du lactose peut provoquer une fermentation intestinale accrue, entraînant une production excessive de gaz et une distension abdominale douloureuse.

Amylase (digestion des glucides complexes) : L’amylase pancréatique, qui dégrade l’amidon et les sucres complexes, est produite en quantité limitée jusqu’à 4-6 mois. Cela signifie que certains composants des aliments (notamment dans le lait infantile épaissi ou les préparations contenant des amidons) peuvent ne pas être entièrement digérés et fermenter dans l’intestin.

Protéases (digestion des protéines) : Les enzymes digestives qui dégradent les protéines sont présentes mais leur activité est plus faible chez le nourrisson. Cela peut compliquer la digestion des protéines du lait maternel ou du lait de vache, augmentant ainsi le risque de fermentation et d’inflammation intestinale.

➡️ Conséquence : Une digestion incomplète des nutriments entraîne une accumulation de résidus fermentes cibles dans l’intestin, favorisant la production de gaz, la distension intestinale et les douleurs associées aux coliques.

B. Fermentation intestinale et production excessive de gaz

Lorsqu’un aliment n’est pas correctement dégradé par les enzymes digestives, il est fermenté par le microbiote intestinal, ce qui peut provoquer :

• Une production accrue de gaz intestinaux (CO₂, H₂, méthane).

• Une distension intestinale entraînant une activation des récepteurs de la douleur dans la paroi intestinale.

• Une irritation de la muqueuse intestinale et une augmentation de la sensibilité viscérale.

Certains nourrissons ont une flore intestinale moins diversifiée, ce qui peut accentuer ce phénomène et aggraver une colique.

C. Impact sur la perméabilité intestinale et l’inflammation

Chez le nourrisson, la barrière intestinale est encore immature :

• Une perméabilité intestinale accrue permet le passage de certaines molécules non digérées, ce qui peut provoquer une réaction immunitaire et une inflammation locale.

• Cette inflammation peut entraîner une irritation des terminaisons nerveuses intestinales, augmentant la sensibilité digestive et favorisant les pleurs excessifs du bébé.

• Une mauvaise digestion des protéines peut également être un facteur dans certaines formes d’intolérances alimentaires, notamment vis-à-vis des protéines du lait de vache (PLV).

➡️ Conséquence : Une inflammation intestinale liée à une digestion incomplète peut amplifier l’hypersensibilité viscérale et augmenter la fréquence et l’intensité des coliques du bébé.

D. Influence de l’alimentation du nourrisson

Le type d’alimentation influence directement le processus de digestion enzymatique :

Lait maternel : Il contient des enzymes (comme la lipase et l’amylase) qui facilitent la digestion et réduisent le risque de fermentation excessive.

Lait infantile : Certains laits sont enrichis en prébiotiques ou probiotiques pour aider à réguler le microbiote et améliorer la digestion, mais d’autres peuvent contenir des composants difficiles à digérer pour certains nourrissons.

Lait sans lactose : Dans certains cas, une intolérance transitoire au lactose peut être suspectée, et l’utilisation d’un lait infantile pauvre en lactose peut réduire la colique du nourrisson.

➡️ Conséquence : L’adaptation de l’alimentation aux capacités digestives du nourrisson peut limiter la production de gaz et la fermentation intestinale, réduisant ainsi les coliques chez le bébé.

E. Approche ostéopathique et amélioration de la digestion enzymatique

L’ostéopathie peut aider à optimiser la digestion enzymatique et à réduire les coliques en travaillant sur :

La mobilité du diaphragme, qui influence la motricité digestive et favorise une meilleure sécrétion enzymatique.

Le nerf vague, qui contrôle en partie la stimulation des glandes digestives et peut améliorer la sécrétion enzymatique.

Le système digestif lui-même, en favorisant une meilleure motricité intestinale et en réduisant les tensions au niveau des organes digestifs.

Conclusion

Le processus de digestion enzymatique est un facteur clé dans les coliques du nourrisson. L’immaturité du système enzymatique peut entraîner une fermentation excessive, une production accrue de gaz, une distension intestinale douloureuse et une irritation digestive.

L’adaptation de l’alimentation, l’amélioration du microbiote intestinal et une approche ostéopathique ciblée peuvent contribuer à réduire ces inconforts digestifs et améliorer le bien-être du nourrisson.

5- L’absorption des nutriments et leur rôle essentiel

Nous avons besoin de toutes ces nouvelles cellules pour :

  • Grandir
  • Se défendre
  • Se réparer
  • Façonner notre corps, en perpétuel changement

Ce phénomène est d’autant plus vrai chez un enfant en pleine croissance, qui voit son métabolisme évoluer jour après jour.

L’intestin grêle : site majeur de l’absorption

La digestion s’achève dans l’intestin grêle, où a lieu la quasi-totalité de l’absorption. Ce processus permet le passage vers le sang ou la lymphe des petites molécules absorbables issues de la digestion, ainsi que de l’eau, des vitamines et des électrolytes.

Les organes digestifs accessoires

L’appareil digestif comprend :

  • Le tube digestif proprement dit
  • Des organes digestifs accessoires, qui jouent un rôle essentiel dans la digestion :
    • Les glandes salivaires
    • Le pancréas exocrine
    • Le foie
    • La vésicule biliaire

Ces organes sont situés à l’extérieur du tube digestif et déversent leurs sécrétions dans celui-ci via des canaux excréteurs, contribuant ainsi à la digestion et à l’absorption.

L’absorption des nutriments est un processus clé du fonctionnement digestif. Chez le nourrisson, ce mécanisme est encore immature, ce qui peut entraîner des déséquilibres digestifs, des fermentations intestinales et des coliques. Une absorption inefficace peut provoquer des douleurs abdominales, une hypersensibilité viscérale et un inconfort qui se traduit par des pleurs prolongés.

A. Immaturité de la muqueuse intestinale et coliques

À la naissance, l’intestin du nourrisson est en pleine maturation :

Perfectionnement des villosités intestinales : les villosités (structures augmentant la surface d’absorption) ne sont pas totalement développées, ce qui peut limiter l’efficacité de l’absorption des nutriments.

Jonctions serrées immatures : la barrière intestinale est encore perméable, ce qui permet à certaines molécules mal digérées de traverser la paroi intestinale et de provoquer une réponse immunitaire.

Transport des nutriments inefficace : certaines protéines de transport ne fonctionnent pas encore à pleine capacité, ce qui peut ralentir l’absorption du lactose, des lipides ou des acides aminés.

➡️ Conséquence : Une absorption incomplète des nutriments peut entraîner une fermentation excessive, produire plus de gaz et aggraver la distension abdominale, favorisant ainsi l’apparition de colique chez le nourrisson.

B. Malabsorption du lactose et fermentations intestinales

Le lactose, principal sucre du lait maternel et des préparations infantiles, nécessite l’enzyme lactase pour être absorbé correctement.

• Chez certains nourrissons, une immaturité enzymatique transitoire entraîne une digestion incomplète du lactose.

• Le lactose non absorbé arrive alors dans le côlon, où il est fermenté par le microbiote, produisant des gaz (hydrogène, méthane, dioxyde de carbone) et des acides organiques.

• Cette fermentation provoque une distension intestinale douloureuse, accentuant l’inconfort digestif et les pleurs associés aux coliques.

➡️ Conséquence : Une mauvaise absorption du lactose est une cause fréquente de ballonnements et douleurs abdominales chez le bébé.

C. Absorption des lipides et impact sur le transit intestinal

Les lipides sont une source majeure d’énergie pour le nourrisson, mais leur absorption est encore en cours de maturation :

• La lipase pancréatique (enzyme qui dégrade les lipides) est peu active à la naissance, et le nourrisson dépend surtout des lipases présentes dans le lait maternel.

• Une mauvaise absorption des graisses peut ralentir le transit intestinal et entraîner un ballonnement abdominal.

• Certains lipides non absorbés peuvent agir comme des agents osmotiquement actifs, attirant de l’eau dans l’intestin et favorisant un transit accéléré, avec des selles plus liquides et fréquentes.

➡️ Conséquence : Une digestion incomplète des lipides peut perturber l’équilibre du transit et entraîner des douleurs digestives.

D. Absorption des protéines et inflammation intestinale

Les protéines doivent être dégradées en acides aminés avant d’être absorbées.

• Certaines protéines alimentaires (notamment les protéines du lait de vache, PLV) peuvent être mal digérées et traverser la muqueuse intestinale.

• Chez certains nourrissons sensibles, ces protéines mal digérées peuvent provoquer une réaction inflammatoire locale, augmentant l’irritation intestinale.

• Une inflammation intestinale peut aussi modifier la motilité digestive et entraîner un déséquilibre du microbiote, favorisant les coliques.

➡️ Conséquence : Une absorption incomplète des protéines peut déclencher une réponse immunitaire excessive, aggravant l’hypersensibilité digestive du nourrisson.

E. Impact de la flore intestinale sur l’absorption

Le microbiote intestinal joue un rôle essentiel dans l’absorption des nutriments :

• Certaines bactéries produisent des enzymes facilitant l’absorption des sucres et des acides gras.

• Un déséquilibre du microbiote (dysbiose) peut altérer l’absorption des nutriments, entraînant une fermentation excessive et une production accrue de gaz.

• Un microbiote déséquilibré peut aussi augmenter la perméabilité intestinale, favorisant l’inflammation et l’hypersensibilité viscérale.

➡️ Conséquence : Un microbiote intestinal immature ou déséquilibré peut aggraver la fermentation digestive et augmenter le risque de colique du nourrisson.

F. Approche ostéopathique pour améliorer l’absorption des nutriments

L’ostéopathie peut favoriser une meilleure absorption des nutriments en travaillant sur :

La mobilité du diaphragme : améliore la circulation sanguine intestinale, favorisant l’absorption des nutriments.

Les tensions abdominales : en relâchant les restrictions au niveau des organes digestifs, l’ostéopathie peut optimiser le péristaltisme et la vidange intestinale.

L’équilibre du système nerveux autonome : en travaillant sur le nerf vague, on peut améliorer la régulation digestive et limiter l’inflammation intestinale.

 

Conclusion

L’absorption des nutriments joue un rôle essentiel dans les coliques du nourrisson. Une immaturité intestinale, une digestion enzymatique incomplète, une fermentation excessive et une sensibilité accrue du tube digestif peuvent provoquer des douleurs abdominales et des ballonnements.

Un soutien ostéopathique et une adaptation de l’alimentation peuvent aider à optimiser l’absorption des nutriments et réduire la colique du nourrisson.

 

6- Le rôle clé de la mobilité viscérale

La mobilité viscérale correspond aux mouvements naturels des organes digestifs dans l’abdomen, influencés par la respiration, le diaphragme et la motricité intestinale. Chez le nourrisson, une mobilité viscérale restreinte peut perturber le fonctionnement digestif, favoriser l’accumulation de gaz et provoquer des douleurs abdominales, contribuant ainsi aux coliques chez le bébé.

A. Mobilité viscérale et transit intestinal

Le bon fonctionnement du tube digestif repose sur une interaction fluide entre les organes abdominaux, notamment :

• L’estomac, qui doit se vider efficacement pour éviter les ballonnements.

• L’intestin grêle, qui assure la propulsion des aliments digérés.

• Le côlon, qui élimine les gaz et les déchets digestifs.

Chez certains nourrissons, des restrictions de mobilité au niveau de ces organes peuvent perturber :

Le péristaltisme intestinal, ralentissant l’élimination des gaz et favorisant leur accumulation.

L’évacuation du contenu digestif, créant des stagnations douloureuses.

➡️ Conséquence : Une mauvaise mobilité viscérale peut favoriser les fermentations intestinales et augmenter la pression intra-abdominale, aggravant ainsi les coliques.

Pour bien fonctionner, notre système digestif a besoin d’une bonne mobilité. Celle-ci est assurée grâce à :

  • L’insertion des viscères sur le rachis
  • Les structures postérieures
  • Le diaphragme, qui joue un rôle fondamental

B. Influence du diaphragme sur la mobilité viscérale

Le diaphragme joue un rôle clé dans la mobilité des organes digestifs. À chaque respiration, il exerce un mouvement de pompage sur l’estomac et les intestins, favorisant :

• Une meilleure circulation sanguine vers les organes digestifs.

• Une stimulation du transit grâce aux pressions exercées sur les viscères.

Chez certains nourrissons, des tensions diaphragmatiques peuvent entraîner :

• Une stagnation des gaz, augmentant la distension intestinale.

• Une pression excessive sur l’estomac, favorisant les reflux et les inconforts digestifs.

L’importance du diaphragme dans la digestion

Le diaphragme, muscle primaire de la respiration, entraîne en mouvement nos viscères à chaque inspiration et expiration.

Ce muscle essentiel sépare :

  • L’étage pulmonaire, caractérisé par une pression négative
  • L’étage digestif, caractérisé par une pression positive

L’équilibre de pression entre ces deux étages est un facteur déterminant pour assurer une bonne mobilité viscérale.

Une bonne dynamique du diaphragme a donc un impact direct sur le transit intestinal et sur l’efficacité des processus digestifs. (Exercice n°3)

 

diaphragme et digestion du bébé

➡️ Conséquence : Un diaphragme bloqué peut réduire la mobilité viscérale et amplifier les symptômes de colique du nourrisson.

 

C. Restrictions mécaniques et tensions ostéopathiques

Certains nourrissons présentent des restrictions mécaniques qui limitent la mobilité viscérale :

Tensions au niveau du bassin (suite à l’accouchement) affectant la dynamique du côlon.

Blocages vertébraux au niveau lombaire et dorsale, influençant l’innervation du tube digestif.

Tensions au niveau de la charnière cervico-thoracique, pouvant altérer le nerf vague et ainsi modifier la motricité intestinale.

Ces restrictions mécaniques peuvent :

Perturber l’autorégulation digestive en limitant la mobilité des intestins.

Créer des spasmes douloureux qui augmentent l’inconfort digestif du nourrisson.

➡️ Conséquence : Une perte de mobilité viscérale peut aggraver les coliques par restriction des flux digestifs.

D. Impact du système nerveux autonome sur la mobilité viscérale

La mobilité viscérale est également influencée par le système nerveux autonome, qui contrôle la motricité intestinale via :

• Le nerf vague (parasympathique), qui favorise le péristaltisme et la digestion.

• Le système orthosympathique, qui peut inhiber la mobilité intestinale en cas de stress.

Chez le nourrisson, une dysrégulation du système nerveux autonome peut :

• Provoquer une hypomobilité intestinale, ralentissant l’évacuation des gaz.

• Entraîner une hyperréactivité intestinale, avec des spasmes douloureux.

➡️ Conséquence : Un déséquilibre neurovégétatif peut perturber la mobilité viscérale et accentuer les coliques.

E. Approche ostéopathique pour améliorer la mobilité viscérale

L’ostéopathie peut aider à restaurer la mobilité viscérale et soulager les coliques en travaillant sur :

Le relâchement du diaphragme, pour améliorer le pompage des organes digestifs.

La libération des tensions abdominales et pelviennes, favorisant un transit plus fluide.

La stimulation du nerf vague, pour améliorer la régulation du tube digestif.

L’équilibre du système nerveux autonome, réduisant les spasmes intestinaux.

 

Conclusion

La mobilité viscérale joue un rôle essentiel dans la prévention et la gestion des coliques du nourrisson. Une restriction de mouvement des organes digestifs peut ralentir le transit, augmenter la production de gaz et accentuer les douleurs abdominales. L’ostéopathie, en restaurant la mobilité viscérale et en réduisant les tensions, peut contribuer à un meilleur confort digestif et à une réduction des coliques du bébé.

7- L’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets

L’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets sont deux fonctions essentielles du système digestif. Chez le nourrisson, leur immaturité peut entraîner des déséquilibres digestifs, contribuant à l’apparition des coliques. Une mauvaise assimilation peut perturber le métabolisme énergétique du nourrisson, tandis qu’une élimination inefficace peut entraîner une accumulation de gaz, de matières digestives et une irritation intestinale, responsables de douleurs abdominales.

La grande partie de la découpe des aliments se passe donc au début de notre tuyau digestif, et on assimile progressivement ces cellules. Cette assimilation se poursuit principalement dans le jéjunum et l’iléon, que l’on appelle communément l’intestin grêle.

Ce qui n’est pas utilisé par notre corps poursuit son chemin dans le côlon pour être transformé en selles, afin d’être éliminé. Mais l’ensemble de cet étage viscéral ne doit pas être trop tendu afin que le bol alimentaire puisse avancer à chaque étape de sa transformation. (Exercice n°4)

A. Assimilation des nutriments et son impact sur les coliques

1.1 Immaturité de la muqueuse intestinale et absorption incomplète

• À la naissance, l’intestin du nourrisson est encore perméable et sa capacité d’absorption est limitée.

• Une assimilation inefficace des glucides, des lipides et des protéines peut entraîner une fermentation excessive dans le côlon, produisant des gaz et des ballonnements.

• Certaines molécules mal absorbées peuvent provoquer une irritation intestinale et une hypersensibilité digestive.

➡️ Conséquence : Une assimilation incomplète des nutriments peut augmenter la production de gaz et favoriser l’hypersensibilité intestinale, contribuant aux coliques du bébé.

1.2 Malabsorption du lactose et fermentation intestinale

Le lactose, sucre principal du lait maternel et des laits infantiles, doit être dégradé par l’enzyme lactase.

• Si l’absorption est insuffisante, le lactose non digéré passe dans le côlon et est fermenté par les bactéries, produisant des gaz et des acides gras volatils.

• Cette fermentation peut provoquer une distension intestinale douloureuse et accélérer le transit, entraînant des selles plus liquides et plus fréquentes.

➡️ Conséquence : Une mauvaise assimilation du lactose est une cause fréquente de ballonnements et de colique chez le nourrisson.

1.3 Assimilation des lipides et ralentissement du transit

Les lipides sont une source d’énergie essentielle pour le nourrisson, mais leur digestion et leur absorption dépendent :

• De la lipase pancréatique, peu active chez le nouveau-né.

• De la lipase du lait maternel, qui facilite l’absorption des acides gras.

Si l’absorption des lipides est insuffisante :

• Cela peut ralentir le vidange gastrique et provoquer un inconfort digestif.

• Une stagnation des graisses dans l’intestin peut modifier la consistance des selles et affecter la motricité intestinale.

➡️ Conséquence : Une mauvaise assimilation des lipides peut favoriser la constipation ou, au contraire, un transit accéléré, deux facteurs pouvant influencer les coliques.

B. Élimination des déchets et son impact sur les coliques

2.1 Rôle du transit intestinal dans l’élimination des déchets

L’élimination efficace des déchets repose sur :

• Un péristaltisme régulier permettant l’évacuation des selles et des gaz.

• Une motricité intestinale fluide, évitant la stagnation du contenu digestif.

Chez le nourrisson, le transit peut être irrégulier en raison :

• D’une immaturité du système nerveux entérique, entraînant un péristaltisme désorganisé.

• D’un déséquilibre du système nerveux autonome, influençant la régulation du transit.

➡️ Conséquence : Une évacuation inefficace des déchets peut entraîner une accumulation de gaz et de matières fécales, augmentant la pression intra-abdominale et les douleurs.

2.2 Accumulation des gaz et ballonnements

Un excès de gaz intestinaux peut être lié à :

• Une fermentation excessive des sucres mal absorbés.

• Une aérophagie, lorsque le bébé avale trop d’air en tétant.

• Une évacuation difficile des gaz, favorisant la distension intestinale.

Si les gaz s’accumulent sans être éliminés correctement, ils provoquent une pression sur les parois intestinales, entraînant des douleurs et des pleurs chez le bébé.

➡️ Conséquence : Une mauvaise évacuation des gaz est une cause majeure des coliques du nourrisson.

2.3 Rôle du microbiote intestinal dans l’élimination des déchets

Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la digestion et l’élimination des déchets :

• Il régule le métabolisme des fibres et favorise un transit équilibré.

• Il produit des acides gras à chaîne courte, essentiels à la santé intestinale.

Un microbiote immature ou déséquilibré (dysbiose) peut ralentir l’élimination des déchets et favoriser :

• Une fermentation excessive, augmentant les gaz et les ballonnements.

• Une inflammation intestinale, augmentant la sensibilité digestive.

➡️ Conséquence : Un microbiote déséquilibré peut aggraver la production de gaz et accentuer l’hypersensibilité intestinale, favorisant les coliques.

C. Approche ostéopathique pour améliorer l’assimilation et l’élimination

L’ostéopathie peut favoriser une meilleure assimilation des nutriments et une meilleure élimination des déchets en travaillant sur :

Le diaphragme, qui influence le péristaltisme et la mobilité viscérale.

Les tensions abdominales, qui peuvent limiter la progression des gaz et des selles.

Le nerf vague, qui régule la digestion et la motricité intestinale.

L’équilibre du système nerveux autonome, pour améliorer la coordination du transit digestif.

Conclusion

L’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets jouent un rôle fondamental dans la prévention et la gestion des coliques du nourrisson. Une absorption incomplète des sucres et des graisses peut favoriser les fermentations, tandis qu’une élimination inefficace peut entraîner une stagnation des gaz et des selles, exacerbant l’inconfort digestif.

L’ostéopathie, en améliorant la mobilité viscérale et la régulation du transit, peut aider à réduire ces troubles digestifs et favoriser le bien-être du nourrisson.

 

CONCLUSION : Le rôle fondamental de la respiration dans la digestion

La respiration a donc un rôle fondamental dans la digestion

Lors de l’inspiration, le diaphragme descend. Ce qui a pour effet de refouler les organes vers l’avant. C’est d’ailleurs pour cela que notre ventre se gonfle à l’inspiration. Nous le perdons parfois, et à l’âge adulte, il n’est pas rare de constater que certains ne respirent plus de façon normale. Un bébé a cette respiration primaire, abdomino-diaphragmatique. Les insertions de nos viscères sur le diaphragme et sur nos lombaires créent, à l’inspiration, un mouvement vers l’avant et vers l’extérieur à nos viscères, et cela contribue fortement à un bon fonctionnement de nos organes et donc de notre digestion. C’est la mobilité viscérale.

La Mobilité Viscérale

1. Résumé

De nombreuses structures sont fixées au diaphragme et à la paroi postérieure par l’intermédiaire du péritoine postérieur, de l’accolement de celui-ci sous forme de fascias (fascia de Toldt) et de ligaments suspenseurs.

L’estomac est relié au foie et à la rate par différents ligaments (gastro-hépatique, gastro-splénique). Le duodénum est lui-même relié au foie par le ligament duodéno-hépatique. Toutes ces structures sont maintenues entre elles, et l’orientation de ces ligaments permet leur mouvement lors de la respiration, lorsqu’elles sont poussées en avant par le diaphragme.

2. Développement Embryologique et Mobilité Viscérale

2.1. Formation des Mésos

Initialement, l’intestin primordial embryonnaire est suspendu au centre de la cavité péritonéale par un méso dorsal commun, fixé sur la ligne médiane de la paroi postérieure. Avec le développement, chaque viscère acquiert un méso spécifique :

  • Mésogastre pour l’estomac,
  • Mésocôlon pour le côlon,
  • Mésentère pour l’intestin grêle.
2.2. Accolement du Côlon et Formation des Fascias

Pendant le développement, la croissance de l’intestin grêle refoule le côlon descendant vers le côté gauche. Son méso fusionne avec la paroi abdominale postérieure, aboutissant à la transformation du côlon descendant en organe rétropéritonéal. Le même processus se produit pour le côlon ascendant du côté droit.

3. Quelques Définitions Clés

3.1. Méso

Un méso est un repli du péritoine reliant un organe à la paroi abdominale et contenant des nerfs et des vaisseaux. Il s’agit d’une lame porte-vaisseaux destinée aux segments restés mobiles du tube digestif.

3.2. Fascia

Durant la vie fœtale, l’accolement et la soudure de deux plans péritonéaux entraînent la formation d’un fascia, membrane séro-fibreuse épaisse fixant le viscère à la paroi abdominale. Le fascia limite le péristaltisme et prévient les volvulus.

3.3. Ligament

Un ligament est un repli du péritoine reliant les organes abdominaux entre eux ou à la paroi abdominale.

4. Organisation des Structures Péritonéales

4.1. Ligaments et Fascias Importants
  • Fascia de Treitz : fascia d’accolement du méso-duodénum avec le péritoine pariétal postérieur.
  • Ligament coronaire : repli du péritoine sur la face diaphragmatique du foie, délimitant l’area nuda.
  • Ligament falciforme : cloison triangulaire reliant le foie au diaphragme.
  • Ligament rond (hépato-ombilical) : reliant le foie à l’ombilic.
4.2. Connexions entre Organes ou à la paroi abdominale
  • Estomac :
    • Relié au foie par le petit omentum (ligaments gastro-hépatique et duodéno-hépatique).
    • Son bord inférieur (grande courbure) est relié au grand épiploon par le ligament gastro-colique.
  • Grand omentum (grand épiploon) : descend comme un tablier dans l’étage sous-mésocolique. Il s’insinue entre la paroi abdominale ventrale et le contenu intestinal de cet étage
  • Ligaments péri-spléniques : gastro-splénique, spléno-pancréatique, phrénico-colique.
  • Côlon transverse : attaché à la paroi postérieure par son propre méso.

Cette structuration clarifie les liens entre les structures viscérales et met en évidence l’importance de la mobilité viscérale dans l’anatomie et la physiologie abdominales.

5. Conséquence de la position anatomique des structures

La Mobilité : Elle se fait en rotation interne à l’inspiration et en rotation externe à l’expiration. 

 

mobilité du nourrisson

5.1. Un exemple: l’estomac

La mobilité de l’estomac est sous influence du diaphragme et de la respiration.

5.2. Dans un plan frontal:

Pendant l’inspiration, le centre tendineux descend vers le bas, plus à droite qu’à gauche. Le fundus de l’estomac va également vers le bas et l’intérieur. La partie la plus basse de l’estomac remonte vers la droite.

L’estomac fait comme une latéroflexion vers la gauche et se sont surtout le fundus et la grande courbure qui se déplacent. Le mouvement s’effectue autour d’un axe transversal qui court à travers la partie basse de la petite courbure.

5.3. Dans un plan sagittal:

L’estomac fait un mouvement de roulement vers l’avant. Le fundus vient vers l’avant tandis que la partie basse de l’estomac se déplace vers l’arrière. L’axe est latéro-latéral bien qu’elle ne se situe pas au milieu de l’estomac. L’axe se trouve plutôt près du pylore, ainsi le fundus bouge plus librement comparé à la partie basse de l’estomac.

5.3. Dans un plan horizontal:

Il y a une rotation vers la droite autour d’un axe haut/bas qui passe à travers l’œsophage

La respiration, notamment à travers le diaphragme, joue un rôle clé dans le bon fonctionnement du système digestif et peut influencer directement l’apparition et l’intensité des coliques du nourrisson. Une respiration fluide et efficace permet une meilleure motilité digestive, une évacuation optimale des gaz et une régulation du système nerveux autonome, limitant ainsi l’inconfort digestif du nourrisson.

A. Rôle du diaphragme dans la motilité digestive

Le diaphragme est un muscle respiratoire principal qui agit comme un moteur du transit digestif :

Lors de l’inspiration, il s’abaisse et exerce une pression sur les organes abdominaux, stimulant leur mobilité.

Lors de l’expiration, il remonte et favorise le retour veineux, facilitant ainsi la circulation sanguine dans l’intestin.

Ce mouvement rythmique du diaphragme est essentiel pour :

Stimuler le péristaltisme intestinal et éviter la stagnation des gaz et des matières digestives.

Favoriser la vidange gastrique, limitant ainsi les ballonnements et reflux gastro-œsophagiens.

Aider à l’élimination des gaz, réduisant ainsi la pression intra-abdominale et les douleurs associées aux coliques.

➡️ Un diaphragme en restriction (par tension musculaire ou blocage) peut ralentir le transit intestinal et favoriser l’accumulation de gaz, augmentant ainsi le risque de colique du nourrisson.

B. Influence de la respiration sur la pression intra-abdominale

Une respiration fluide permet de réguler la pression intra-abdominale, essentielle pour éviter :

• Une compression excessive sur l’intestin, qui pourrait perturber la progression des aliments.

• Une augmentation de la pression sur l’estomac, qui pourrait favoriser les reflux.

• Une altération de l’expulsion des gaz, entraînant une distension intestinale douloureuse.

➡️ Une respiration inefficace ou bloquée (due à des tensions diaphragmatiques ou thoraciques) peut aggraver les coliques en perturbant l’équilibre des pressions abdominales.

C. Effet de la respiration sur le système nerveux autonome

Le système nerveux autonome régule la digestion et le confort digestif du nourrisson à travers deux composantes :

• Le système parasympathique (via le nerf vague), qui stimule le péristaltisme et la digestion.

• Le système orthosympathique, qui ralentit la digestion en cas de stress ou d’excitation.

Une respiration calme et profonde favorise l’activation du système parasympathique, ce qui entraîne :

• Une meilleure motilité intestinale, limitant l’accumulation de gaz et de déchets.

• Une diminution de l’inflammation intestinale, réduisant l’hypersensibilité viscérale.

• Une amélioration du tonus vagal, favorisant la relaxation et limitant les spasmes digestifs.

➡️ Un nourrisson en état de stress, avec une respiration rapide et saccadée, peut présenter une dominance du système orthosympathique, inhibant le transit et favorisant la colique du nourrisson

D. Régulation du microbiote intestinal par la respiration

La respiration profonde et régulière, en influençant le péristaltisme intestinal et la circulation sanguine digestive, contribue à :

• Un meilleur équilibre du microbiote intestinal, évitant la prolifération excessive de bactéries productrices de gaz.

• Une réduction de la perméabilité intestinale, limitant l’inflammation et les ballonnements.

• Une stimulation des échanges métaboliques, favorisant une meilleure digestion des nutriments.

➡️ Un microbiote déséquilibré (dysbiose) peut ralentir la digestion et augmenter la production de gaz, aggravant ainsi les coliques chez le bébé.

E. Approche ostéopathique pour améliorer la respiration et la digestion

L’ostéopathie peut améliorer la respiration du nourrisson et, par conséquent, la digestion en travaillant sur :

Le relâchement du diaphragme, pour restaurer son mouvement naturel et favoriser la mobilité viscérale.

L’amélioration de la cage thoracique, en libérant les tensions qui pourraient gêner une respiration fluide.

Le nerf vague, en stimulant son action sur la digestion et le système nerveux parasympathique.

Le bassin et la colonne vertébrale, qui influencent la posture et la respiration du nourrisson.

➡️ Une meilleure respiration permet une digestion plus efficace et réduit la colique du nourrisson en optimisant la motilité intestinale et l’évacuation des gaz.

 

Conclusion

La respiration, en particulier à travers le diaphragme, joue un rôle fondamental dans la digestion et la prévention de la colique du nourrisson. En régulant la pression intra-abdominale, en stimulant le péristaltisme intestinal et en favorisant l’activation du système nerveux parasympathique, une respiration fluide et efficace peut limiter l’accumulation de gaz et améliorer le confort digestif.

L’ostéopathie, en travaillant sur la mobilité du diaphragme et la libération des tensions thoraco-abdominales, peut être une approche complémentaire efficace pour prévenir et soulager la colique du nourrisson. Chez baby-santé, nous proposons une formation complète aux professionnels de santé pour mieux aider les patients à soulager les douleurs du bébé.

 

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